29/08/2020 – L’imam Mahmoud Dicko, figure principale des manifestations politiques qui ont entraîné le départ du président Ibrahim Boubacar Keita à l’issue d’un coup de force survenu le 18 août 2020, a mis en garde les responsables de la junte qui ont pris le pouvoir ce vendredi 28 août lors d’un rassemblement organisé pour rendre hommage aux victimes de la répression policière. Le religieux les a pressés de tenir leur promesse de changement et les a avertis qu’ils n’avaient pas carte blanche.
« J’ai demandé à tout le monde de se réunir autour du Mali. Je le demande toujours, mais cela ne veut pas dire que les militaires ont carte blanche ». A-t-il déclaré avant d’insister sur le fait qu’on ne délivrera de chèque en blanc à personne pour la gestion du Mali.
Cette nouvelle sortie de l’imam fragilise encore plus la situation de la junte déjà confrontée à la réticence de la CEDEAO. Au sortir du second sommet extraordinaire de la communauté depuis le coup d’État organisé également ce vendredi, les chefs d’État ont décidé du maintien du régime de sanctions contre le Mali. Pour eux, la transition ne devra durer que douze mois et la levée des mesures restrictives sera conditionnée au retour à un pouvoir civil. À l’ouverture des discussions le président Issoufou Mahamadou, président en exercice de la CEDEAO a déclaré que le le ‘’putschisme’’ est une grave maladie qui ne se guérit que par les sanctions.
Auteur : Mawulolo Ahlijah (Niamey et les 2 Jours)
Sahel-Elite (Bamako-Mali)